À prendre au premier degré. Les promesses des États pourraient nous mener vers un réchauffement inférieur à deux degrés d’ici à la fin du siècle si elles étaient tenues, révèle une nouvelle étude.
Jusqu’alors, l’objectif de l’Accord de Paris de contenir la hausse des températures « bien en dessous de deux degrés » (par rapport à la moyenne de l’ère préindustrielle ‒ milieu du 19e siècle) avait toujours semblé hors d’atteinte. Selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature, il serait possible de s’en tenir à un réchauffement de 1,9 degré. Pour cela, il faudrait que les États respectent les promesses climatiques faites à la 26e conférence de l’ONU sur le climat à Glasgow (COP 26), en novembre dernier.
C’est la première fois que des scientifiques jaugent avec une telle précision l’effet sur le climat des Contributions déterminées au niveau national (ou CDN) ‒ le nom officiel des engagements pris par les différents pays du monde au titre de l’Accord de Paris. Les chercheur·ses ont notamment évalué plus de 1 400 scénarios qui incluaient les promesses les plus récentes prises par les États. Usant de deux méthodes de calcul différentes, les scientifiques ont montré que le monde pourrait s’en tenir à un réchauffement entre 1,8 et 2 degrés.
La prudence reste de mise dans l’interprétation de ces chiffres : ces résultats ne seront atteints que si l’ensemble des CDN sont traduites à temps dans les lois de chaque pays ‒ et que si ces lois sont effectives. Si l’on s’en tient seulement aux mesures actuellement mises en œuvre par les États, l’avenir paraît bien différent. « Les politiques énergétiques actuelles impliquent un réchauffement de 2,6 °C », alertent les scientifiques dans leur étude. |
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