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RAPPORT DU GIEC : NON, IL NE NOUS RESTE PAS TROIS ANS AVANT LA FIN DU MONDE

Trois ans pour agir : le slogan a été repris partout lors de la publication du dernier rapport du Giec, portant cette fois sur les solutions au changement climatique. Si les experts appellent en effet à une action immédiate pour assurer “un avenir vivable”, il n’est pas question pour autant de se dire que tout sera fini dans trois ans et que plus rien ne pourra être entrepris. Au contraire, au point où nous en sommes, chaque dixième de degré compte. Plus on agira vite, mieux ce sera, mais chaque action compte. 
 
Le dernier rapport du Giec estime que pour rester sous un réchauffement global de 1,5°C, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre mondiales atteignent un pic au plus tard d’ici 2025.

Trois ans pour agir. L’alerte du Giec a fait le tour de la planète, ou du moins des réseaux sociaux. Mais le message, ainsi résumé, peut s’avérer contre-productif. Le troisième et dernier volet du sixième rapport d’évaluation du climat, publié le 4 avril dernier, estime en fait que pour rester sous un réchauffement global de 1,5°C, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre mondiales atteignent un pic au plus tard d’ici 2025, dans trois ans donc. Elles doivent ensuite diminuer de 45 % d’ici 2030 par rapport à 2019. Cela signifie qu’il faut effectivement une action immédiate et des politiques ambitieuses au plus vite pour parvenir à ce pic dans trois ans. Mais tout ne s’arrêtera pas soudainement en 2025.

“Il n’y a pas un seuil au-delà duquel c’est fini. Si on loupe 1,5°C, il faudra viser 1,51°C, et ainsi de suite car il n’est jamais trop tard pour agir. En revanche, plus on agit vite, plus on évite des conséquences dramatiques”, explique Céline Guivarch, l’une des co-autrices du rapport. “Chaque tonne de CO₂ compte, chaque incrément de degré compte. Cette formulation en compte à rebours est maladroite. Nous n’avons pas besoin d’échéances temporelles avec un précipice pour justifier l’urgence climatique et donner l’illusion qu’a +1,4°C tout va bien mais qu’à 1,6°C, c’est la fin du monde” a également réagi sur Twitter le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du 6e rapport du Giec.

In Novethic.fr

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