POINT FORT

Michel Juston: Green Technologie

Transition énergétique, économie d’argent et d’énergie, panneaux photovoltaïques… Michel Juston, directeur du développement chez Green technologie nous parle de son parcours, de la société Green technologie, de leurs objectifs et de leurs projets futures et en cours. Interview…

Dites nous ce qui vous a mené à travailler dans le domaine des énergies renouvelables, votre parcours…

Je suis issu d’une formation business et j’ai fait une école de commerce. Suite à cela, j’ai travaillé en tant que commercial où j’ai gravi différents échelons. Après avoir connu ce monde de commercial je suis parti faire le tour du monde, ce qui m’a ouvert les yeux sur plein de choses et m’a reconnecté à mes valeurs profondes. Lorsque je suis rentré en Martinique, j’ai créé ma première société en informatique qui voulait se positionner comme intermédiaire dans l’intégration des énergies renouvelables. Ce projet n’a malheureusement pas pu aboutir, ce qui m’a mené aujourd’hui à Green Technologie. J’avais déjà la vision que le marché des énergies renouvelables avait besoin d’acteurs compétents et d’être restructuré. J’ai rencontré le gérant de Green technologie, Frantz EBADERE, et on a commencé à travailler ensemble. Moi je me suis vraiment focalisé sur la partie développement et croissance de l’entreprise.

Le meilleur kilowatt-heure (kWh) de transition énergétique qui existe c’est le kWh non consommé.

La société Green Technologie c’est quoi ?

C’est une start-up fondée en 2013 par Frantz EBADERE qui est parti du constat suivant : Notre territoire doit monter en compétence sur un certain nombre de sujets pour pouvoir atteindre un mieux être, un mieux vivre et une meilleure performance. Un territoire doit se structurer, et pour se faire il faut que la population soit en mesure de s’auto-alimenter, qu’elle soit éduquée et qu’elle maîtrise son énergie. Green Technologie a donc été créé pour travailler sur l’énergie parce que la transition énergétique nous offre l’opportunité de restructurer et de se réapproprier notre énergie. En fait, l’idée c’est que le meilleur kilowatt-heure (kWh) de transition énergétique qui existe c’est le kWh non consommé. Ce qui veut dire que la première chose à faire c’est d’avoir une conscience énergétique. Que tout un chacun soit en mesure de comprendre ce qu’est un kilowatt-heure et l’implication que ça a.

Vous faites allusion à la simplicité volontaire ?

Exactement. Tout le monde aujourd’hui est compétant sur un téléphone. Il y a 10 ans personne n’avait cette compétence. L’énergie c’est exactement la même chose. Il faut donner à tous cette compétence afin de s’approprier le sujet. Ce qui nous anime à Green Technologie c’est dans un premier temps la prise de conscience, la réalisation d’un audit et finalement l’accompagnement de nos clients pour les aider à réduire leur consommation énergétique. Une fois qu’on a baissé durablement et significativement la consommation d’énergie, là on peut faire l’investissement dans des panneaux photovoltaïques.

Et vous offrez ce service de sensibilisation ?

Nous on se positionne comme un opérateur de transition énergétique qui a une vision transversale de l’étude, de la conception jusqu’à la réalisation. Avant d’installer des panneaux photovoltaïques nous demandons à nos clients«êtes-vous certain d’avoir le bon éclairage, la bonne climatisation, la bonne isolation, etc.». Avant de se poser ces questions, le client voulait une centrale de dix kWc et après,il n’a besoin que d’une centrale de quatre kWc. Et ce qui est le plus beau, c’est que l’écart de consommation va payer la centrale.

Vous vendez du photovoltaïque, mais est-ce que vous avez le système de stockage d’énergie ?

On a des systèmes avec ou sans stockage. La question est fondamentale puisque le stockage ça coûte cher et ça pollue beaucoup. Pour un particulier c’est très souvent utile pour des questions de sécurisation. Pour une entreprise qui tourne généralement durant les heures de soleil on peut, après avoir réduit la consommation, faire un dimensionnement photovoltaïque qui fait qu’on a pas besoin de batterie, car on sait que l’intégralité de la production va être consommée par le bâtiment.

Concrètement, quels sont vos projets en cours ?

Un tiers des énergies consommées en Martinique provient des bâtiments et deux tiers des véhicules. Donc si on veut faire une transition énergétique globale de notre territoire, il faut travailler sur les bâtiments et sur les véhicules. Faire que des centrales photovoltaïques alimentent des véhicules électriques de la façon la plus optimisée possible. C’est notre projet «KARIB’DRIVE».

Aujourd’hui, on prend un véhicule électrique et on le branche sur la prise EDF. Même si on a fait de la maîtrise d’énergie on est toujours en train de consommer du carburant fossile. Pour entrer dans un cercle vertueux, il faut mettre des panneaux photovoltaïques de recharge de véhicules électriques. Notre innovation c’est de travailler sur l’intégration en «smart grid» des véhicules électriques aux bâtiments. Ça veut dire qu’on va adosser la centrale à un bâtiment afin que la centrale produise ce que les véhicules vont consommer. Ensuite l’intelligence a été de dire que quand le véhicule se charge il va s’appuyer sur la centrale et peut en cas de besoin s’appuyer sur le réseau s’il le faut. Quand la voiture est débranchée, toute l’énergie produite par la centrale alimente des batteries et alimente le bâtiment. Aujourd’hui on a une quarantaine de projets en cours parce que c’est rentable.

Vous avez une quarantaine de projets en cours donc la receptibilité des Martiniquais est favorable à ce changement ?

Au début on a eu la naïveté de croire que juste la cause environnementale était suffisante, mais non. On a donc transcrit notre message en valeur économique sans jamais perdre de vu les valeurs qui nous animent ; travailler pour l’environnement et permettre à la population martiniquaise de se réapproprier son énergie et son activité économique. L’autre opportunité forte que nous apporte la transition énergétique c’est que ça créer des nouveaux emplois qualifiés vecteurs de croissance économique. Vu sous cette angle, la receptibilité des Martiniquais face à cette transition énergétique est très favorable.

Vous parlez beaucoup de transition énergétique chez les entreprises, mais le faites vous pour les particuliers ?

En tant qu’opérateur économique on s’est positionné sur les entreprises principalement parce que le vecteur d’économie d’énergie est sensible. La réalité économique des entreprises est beaucoup plus importante que chez le particulier. Pour l’instant on ne fait pas la transition chez les particuliers et c’est une carence, mais on va le faire. On garde ça en perspective. À nous de développer des solutions pour les particuliers, efficaces et rentables, pour eux et pour nous.

L’énergie du vent, avez vous pensé à ça ?

Aujourd’hui on utilise principalement du photovoltaïque, parce que c’est la technologie la plus aboutie, la plus facile a mettre en œuvre. Demain ce sera peut-être autre chose, on verra. Ce qui est certain c’est qu’on reste en veille de toutes les autres énergies renouvelables qui existent pour pouvoir les implémenter à nos stations.

Mariska Desmarquis


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