Gestion des Déchets / Valorisation

Comment utiliser nos déchets comme solution écologique au développement économique ?

Tel était le thème de la conférence organisée la semaine dernière dans le cadre du salon Madin’Expo à Madiana.

Plusieurs entrepreneurs locaux, ont présentés aux publics, leurs initiatives pour recycler les déchets. Parmi eux les représentants de Socapal et de AOC Martinique.

Avec Socapal, rien ne se perd, tout ce recycle !

C’est la philosophie appliquée par cette entreprise leader du marché de la palette aux Antilles depuis 1977. Cette société innovante s’occupe du recyclage de tout types de palettes collectés auprès des entreprises.

“Nous transformons les palettes non réutilisables en couvre sols. Nous en faisons deux types, le premier que nous avons mis en service, c’est le Much color qui est un produit utilisé pour les jardins. Cela permet d’économiser l’eau, de réduire l’enherbement et de décorer les jardins et extérieurs. Socapal a également au fil du temps une demande en produit pour les animaux d’élevages. Nous proposons donc un produit plus fin, la litière pour animaux d’élevages. C’est un produit très prisé par les éleveurs de poussins.” nous explique Sonia Burlet, directrice de Socapal.

En moyenne l’entreprise fabrique 47 995 palettes par an en moyenne, 20 000 tonnes de broyages de couvre sols par an et elle a une capacité de produits de 800 palettes par jour.

La valorisation des déchets de canne, c’est possible !

Dans l’histoire du rhum, les problèmes de déchets et de pollution ont souvent été anticipés.

Nous avons pu apprendre que la canne est  une plante qui permet d’absorber le CO2. Les 3 500 hectares de cannes en Martinique qui servent notamment à faire du rhum , absorbe 20% du Co2 des voitures de Martinique. C’est également une plante dont la réflexion lumière est optimisée par rapport aux autres plantes. Elle joue un rôle contre le réchauffement climatique, car elle évapore beaucoup plus d’eau que d’autres plantes. Eh oui, lorsqu’on est au bord de la canne, il fait frais !

“Depuis les années 1970, aucun insecticide, aucun OGM, aucun fongicide n’est utilisé pour la canne, sauf les herbicides. Les premiers essais bio ont eu lieu à la Distillerie Neisson, mais les coûts pour la canne sont 3 à 5 fois plus chers et les rendements divisés par deux.” nous précise Marc Sassier.

Les amarres de cannes peuvent servir de compléments alimentaires pour animaux. La bagasse elle peut servir d’élément de compost, mais aussi comme source d’énergie.

Une conférence qui aura permis d’en savoir plus sur les pratiques et initiatives des entreprises locales pour valoriser nos déchets et en faire un atout pour le développement économique.

Kaylan Fagour

 

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