Biodiversité Economie Circulaire et Sociale

Voyage au coeur de la 1ère bambouseraie de Martinique

L’Association Fibres Insertion et BAmbou pour le Développement (AFIBAD) a organisé en début de semaine des visites à la 1er bambouseraie de Martinique à Sainte-Marie.
Nous avons pu y découvrir le fruit du travail d’une centaine de personnes du Nord Atlantique, réalisés dans le cadre des activités des Ateliers Chantier d’Insertion Bambou Bon Air, entre 2010 et 2017.

« Notre ambition au départ était de travailler avec les anciens et de faire une sorte de passage de relais, d’apprentissage de leurs connaissances et expériences à partir des plantes à fibres. »

,nous raconte Christophe Relouzat, directeur chef de projet.

Un projet qui a pris la forme du chantier d’insertion, qui avait pour but d’intégrer les personnes dans un cycle leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles, en savoir-faire, savoir-être. Cela correspondait en même temps au besoin dans le cadre de l’exploitation en main d’œuvre des plantes.

Il est aujourd’hui possible de retrouver sur ce magnifique site, un jardin vertical aménagé (potager et médicinal), une pépinière et surtout une forêt de bambou composée d’une dizaine de variétés. Parmi lesquels : le guadua qui pousse 12 cm chaque jour ou encore l’angustiifolia, des bambous géant qui dépasse les 20 mètres. On peut aussi y trouver en bambou moyen, les makinois qui appartiennent à la variété des phyllostachys et des midularia. Il y a également du bambou multiplex, fargesia, hiroshima pour la réalisation de haie.

L’ensemble de ses variétés permet à l’association de proposer du mobilier en bambou, de l’aménagement paysager, des haies, des plantes, des tronçons préfabriqués pour faire des poutres, des plantes, mais aussi des constructions telles que des avancées de terrasse ou charpente.

« Avec la plante complémentaire le vétiver, on a développer une compétence en protection de talus, de berges et aussi en optimisation de l’agriculture. Avec les feuilles de vétiver on fabrique des toitures, il y a quelques artisans qui travaillent la toiture de chaume. C’est un métier de niche. Si on peut vulgariser ce type de toiture grâce à l’insertion, on pourra trouver des applications dans l’agriculture, l’élevage puisque la toiture naturelle permet un meilleur rendement au niveau de l’élevage, une meilleure isolation thermique et un meilleur confort acoustique», nous explique Christophe Relouzat.

La structure répond également en partie au besoin des personnes pratiquant la vannerie, l’artisanat. Le projet d’insertion a permis de trouver une voie de développement.

Il existe énormément de possibilités avec les plantes à fibres mais, selon l’association pour faire de l’industrie ça dépend uniquement d’une volonté politique. Elle a notamment organisé ces visites pour montrer au public et aux partenaires cette vitrine grandeur nature des applications possibles autour du bambou, du vétiver et des autres plantes à fibres locales.

Le bambou est une espèce considérée comme invasive mais, selon AFIBAD, c’est possible d’aller plus loin en proposant des solutions pour absorber le bambou bulgaris, afin de l’extraire du milieu naturel.

L’association espère pouvoir maintenir ce site et le développer avec des activités touristique et pédagogique.

Kaylan FAGOUR


Téléphone : 05 96 74 66 65

Mail : contact@afibad.fr

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Commentaires

  • Bonjour

    Est il possible de faire une ossature en Bambou pour une maisonnette de 20 m2 ?

    Merci

    Mr BERTRAND Christian
    0696547523

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