Economie Circulaire et Sociale

N’oubliez pas la Résidence l’Orchidée !

Situé au Lamentin, l’EHPAD la Résidence l’Orchidée, offre aux personnes âgées dépendantes atteintes de la maladie d’Alzheimer, un milieu de vie pensé sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques de chaque résidents. Discussion avec la directrice de l’établissement, Madame Josiane Perina-Gina.

Qu’est ce qu’un EHPAD ?

Un EHPAD est un Établissement d’Hébergement pour personnes Âgées Dépendantes. Par le passé on parlait d’hospice ou de maison de retraite, mais depuis il y a eu plusieurs évolutions. Il y a eu l’évolution dans la prise en charge des soins, dans la prise en charge technique et aussi une évolution institutionnelle. Aujourd’hui, pour entrer dans les institutions, dans le cadre législatif, on parle d’EHPAD.

Quand on parle de personnes âgées dépendantes, il y a souvent maladie, donc il y a soins. On ne peut pas prendre en charge une personne et faire d’elle se qu’on veut comme on le souhaite. Il faut que les choses soient cadrés par la législation. Bien sûr, il faut apporter du bien-être, voir du mieux-être à l’usager. Pour se faire, nous avons les recommandations de l’ADESM (Association des Établissements du Service public de Santé Mentale) que nous devons respecter pour la prise en charge.

Quelles sont les spécificités de la Résidence l’Orchidée ?

Ici à notre EHPAD, nous recevons uniquement des personnes atteintes de troubles cognitifs, plus spécifiquement de la maladie d’Alzheimer. Nous en avons fait notre cheval de bataille. Aujourd’hui, nous devons tous ensemble, en Martinique, mais aussi à l’échelle nationale, unir nos forces et offrir une prise en charge de qualité à ces personnes atteintes par ce fléau si grave qu’est la maladie d’Alzheimer. Notre objectif, si ce n’est d’enrayer cette maladie, c’est au moins de ralentir, voir stopper son évolution. Peut-être même que dans quelques années, on ne verra plus apparaître cette maladie. Aujourd’hui, il faut être dans une dynamique de se dire que ceux qui sont là nous les soignons, mais nous allons mettre en place de la prévention, pour éviter que cette maladie n’atteigne trop notre département, voir la France et le monde entier.

Vous proposez aux usagers un logement, mais aussi différentes activités ?

Une personne dans un EHPAD, elle est chez elle. Elle a loué un espace, et cet espace doit être adapté à cette personne. Nous proposons aux usagés un logement accompagné, individualisé et personnalisé. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans un espace de «liberté surveillé». C’est à dire que les résidents peuvent se promener où ils veulent, dans les jardins et dans la cours, mais ils sont accompagnés par le personnel, afin de leur assurer un maximum de sécurité.

Il y a beaucoup d’activités qui sont dispensées avec des professionnels autour. Toutefois, les activités sont dispensées en fonction de la recevabilité de l’usagé tant sur le plan cognitif, sur le plan soin, mais aussi sur le plan physique. C’est à dire qu’une personne qui ira dans une activité d’équithérapie ne sera pas la même personne qui ira dans une activité de promenade en forêt, ou une personne qui fera simplement du dessin. Nous évaluons en permanence nos résidents lors de réunions d’accompagnement avec le résident, sa famille et l’ensemble du personnel, de manière à proposer au mieux les activités qui conviendront à chaque personne.

L’équipe de travail doit être considérable pour offrir tout cet éventail d’activités et de soins ?

Nous sommes une équipe multidisciplinaire. Nous avons un médecin coordonnateur, un médecin traitant, trois infirmières diplômées d’état et un cadre infirmier, 14 aides soignants qui sont à la fois aides médico-psychologiques et assistants de soin en gérontologie. Nous avons une ergothérapeute, une kinésithérapeute, une psychomotricienne, une art-thérapeute, deux psychologues, une pour le personnel, une pour les résidents, une orthophoniste et des enseignants d’activités physiques adaptés qui travaillent tant sur le cognitif que sur le physique. Et nous avons bien sûr du personnel hôtelier, des agents de restauration, un jardinier, etc., en plus de la partie administrative.

Est-ce que vous constatez une évolution chez les malades ?

Bien sûr ! Toutefois nous parlons plutôt d’involution, puisque nous avons des personnes avec des troubles cognitifs qui étaient classées «très sévère», et aujourd’hui qui sont passées peut-être en «sévère» ou en «léger». Nous avons des personnes qui sont arrivées qui ne marchaient pas et aujourd’hui qui marchent.

Avez vous des projets futurs pour la Résidence l’Orchidée ?

Actuellement nous avons 34 lits, mais le nombre de places n’est pas suffisant pour subvenir à la demande. Je souhaiterais agrandir l’EHPAD pour mettre des lits supplémentaires. Pour l’année 2017, nous avons eu 40 demandes nouvelles et nous devons pouvoir accueillir ces personnes. Même s’il y a d’autres EHPAD qui font un travail considérable, qui ont des unités spéciales pour la maladie d’Alzheimer, ici l’établissement est spécifique à cette maladie et nous avons un savoir faire que nous devons mettre à la disponibilité des personnes qui en ont besoin.

Propos recueillis par Mariska Desmarquis


www.residence-lorchidee.fr/
Contact : ehpadresidencelorchidee@orange.fr
Téléphone : 0596 66 09 18

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