Economie Circulaire et Sociale

Du cochon pour tout le monde

L’ambiance était très festive samedi le 9 décembre dernier au Morne Blanc. Sur un site magnifique, à la frontière des communes du Diamant et des Trois-Îlets, des centaines de personnes se sont rassemblées pour la journée de valorisation du cochon créole. Organisée par l’APER (Association pour la Promotion de l’Économie Rurale) et l’exploitation agricole MONTLUC Jean-Claude, avec le soutient de plusieurs partenaires, la valorisation et la promotion de cette viande porcine élevée en semi-liberté et des produits de la Coopérative agricole COOPMAR furent un succès. Rencontre sur les lieux avec Monsieur Lucien Adenet et Madame Claudine Vertueux-Degras.

Lucien Adenet, administrateur de l’APER et élu de la CTM (Collectivité Territoriale de la Martinique) en compagnie de Claudine Vertueux-Degras, responsable de l’établissement de l’élevage à la chambre d’agriculture

M. Adenet, depuis combien d’année une journée est dédiée à valorisation du cochon créole ?

C’est la deuxième année qu’à lieu la journée de valorisation du cochon créole. L’an dernier on a fait un coup d’essai et malgré un temps très pluvieux, c’était un coup de maître. Cette année on a recommencé et je crois que la population a répondue de manière très favorable à notre invitation. Et la météo est clémente, c’est formidable !

Je vois qu’il y a différentes activités, différents kiosques…

Notre association, l’APER, met en valeur les productions de notre terroir, mais également les producteurs, ceux qui produisent. Nous avons la chance d’être ici chez un éleveur qui est passionné d’un produit. Un produit qui avait pratiquement disparu de la production en Martinique, le cochon planche. Un cochon noir élevé en semi liberté. Aujourd’hui, avec la volonté d’un certain nombre de partenaires, dont le parc naturel, les coopératives, et plus précisément une coopérative qu’on appelle la COOPMAR, on essai de faire renaître de ses cendres cette production. On a associé à cette production un certain nombre de producteurs de l’artisanat, des producteurs qui font de l’agriculture au niveau des plantes et aussi des techniciens de la chambre d’agriculture.

Qu’est-ce que vous entendez par semi liberté ?

C’est à dire que le cochon vit dans un parc, un espace clos, mais suffisamment grand pour que la bête ait la possibilité de se promener dans la nature et de manger tout ce qu’elle rencontre (racines, légumes, végétaux, vers, etc.). Le soir, elle peut s’abriter sous un petit espace couvert. Cette bête qui est élevée de cette manière, c’est une bête qui n’est pas stressée et cela donne une viande de meilleure qualité pour le consommateur. Un goût remarquable !

C’est une journée de réjouissances ! Il y a même des musiciens ?

Cette manifestation a un caractère festif, commercial, mais surtout un aspect pédagogique éducatif. On a fait griller de la viande de porc sur place et les gens on pu goutter, on pu déguster cette viande gratuitement. Maintenant ils sont en train de savourer un déjeuner champêtre et la journée va se terminée par un chanté Noël. C’est vraiment la joie ici !

Madame Vertueux-Degras, pourquoi était-ce si important pour la chambre de l’agriculture d’être présent à cette journée de valorisation ?

Pour nous c’est très important d’être présent dans ce type de manifestation où on a la chance de rencontrer autant des professionnels que le grand public. Cela nous permet de faire passer l’information sur l’identification et l’importance de respecter les règles en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire. Notre mission c’est que chacun soit informé, de l’éleveur jusqu’à celui qui mange, et ensemble on arrivera à ce que tous mangent une viande saine en Martinique. Les éleveurs font déjà leur travail, mais il y a des personnes qui sont un peu isolées qui ne respectent pas les règles, qui commercialisent leur production et qui font une concurrence déloyale à ceux qui font l’effort de respecter les règles. L’intérêt pour nous d’être là c’est d’informer la population sur ce que la chambre d’agriculture peut offrir. Pas qu’aux producteurs et aux agriculteurs, puisqu’on peut aussi diffuser de l’information au grand public, mais aussi faire passer le message de l’importance que chacun soit acteur de la sécurité sanitaire des animaux de la sécurité alimentaire du consommateur.

Mariska Desmarquis

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