POINT FORT

Michel Pastour, directeur-adjoint de Ris’k

Les risques majeurs peuvent être aussi imprévisibles que potentiellement dangereux. Dans le cas des séismes, les premiers secours sont avant tout les personnes qui sont à proximité : les occupants d’une maison, les collègues de travail, les voisins. La préparation active de tout un chacun à sa propre sécurité est l’un des axes de travail de différentes instances en charge de la sécurité civile. La société Ris’k propose différents outils pratiques et accessibles à tous, issus d’une démarche locale de long terme. Rencontre avec Michel Pastour, directeur adjoint.

Qu’est-ce que Ris’k ?

La société Ris’k est spécialisé dans la prévention et la gestion des risques majeurs. Nous sommes présents depuis plus de 10 ans en Martinique, on a commencé en travaillant d’abord les risques majeurs avec la fourniture de kits puis sur l’expertise. Nous avons ensuite étoffé nos activités et maintenant on est également présent sur les risques professionnels et sur les risques technologiques.

On a depuis quelques années une partie service, avec de l’audit, du conseil aux entreprises, de la formation et de l’assistance.

Nous travaillons avec les collectivités, les entreprises et les particuliers. Nous proposons des kits de survie, des tentes d’urgence, des citernes souples, des barres lumineuses, des barrages anti-pollution…

Quels sont les différents kits que vous proposez ?

Nous disposons de plusieurs kits, on a réfléchi à des kits qui permettent à n’importe quelle personne de survivre pendant 72 heures. On a élaboré des kits avec de l’eau, de la nourriture, de quoi se couvrir, s’éclairer et avec un sifflet pour se signaler. Ils sont disponibles pour une ou deux personnes et il y en a pour les groupes, tout dépend de la demande du client.

Nous donnons la base et dans l’ensemble de nos kits il y a des documents pour éduquer les personnes à la constitution de leurs kits pour pouvoir ainsi le compléter avec par exemple des médicaments pour bébés ou des documents administratifs. Il y a l’espace pour rajouter des choses.

Quand la personne pars, elle récupère son sac à dos, ses mains sont libres, elle peut s’échapper, se protéger ou aider quelqu’un. Le matériel est fait pour aider à vivre après la catastrophe. L’idée est d’équiper chaque zone de vie, la maison, la voiture, le bureau.

On peut prévoir à côté un processus à l’échelle d’une famille, d’un quartier pour savoir comment on fonctionne pendant et après un séisme. Il faut s’organiser pour prévoir et anticiper, afin d’éviter la panique.

On propose également des sensibilisations aux populations, ce sont des réunions qui vont de 15 à 30 personnes. Lors desquels on présente les différents risques majeurs auxquels la Martinique est assujetti et on donne les conduites à tenir, les numéros d’urgence, comment réagir, comment faire son kit. On fait des sensibilisations aux risques majeurs, au tsunami…

On a déjà fourni beaucoup de kits en Martinique et en Guadeloupe. Les personnes s’équipent de plus en plus. Les gens viennent tous les cinq ans changer certains produits périssables. Il y a une prise de conscience.

Il est possible de se fournir soit via notre site internet www.ris-k.org ou dans nos locaux à la Zac de Rivière-Roche, Batiment F4 à Fort-de-France.

Que proposez-vous comme formation ?

Nous avons un large panel de formations, d’ailleurs on a reçu la norme ISO pour les formations professionnelles. Nous faisons à la fois des formations pour les risques majeurs, pour les risques professionnels, réglementaires et aussi un peu de formation pour tout ce qui est bien-être et santé au travail. On propose aussi des accompagnements avec un psychologue certifié pour les burn-out, afin de l’éviter et réagir après.

Nous faisons régulièrement évoluer nos formations en s’adaptant à l’actualité et aux besoins. Nous avons par exemple lancé dernièrement une formation sur la nutrition au travail.

Pour conclure…

Notre volonté est vraiment d’éviter en cas de risques majeurs qu’il y ait des personnes isolées, qui ne puissent pas se nourrir donc même si c’est fait maison il est nécessaire de s’équiper, d’accrocher ses meubles, de mettre ses documents administratifs à l’abri. Chacun doit prendre conscience que nous sommes exposés aux risques majeurs, que ça peut arriver, donc qu’il faut s’équiper et faire attention.

Propos recueillis par Kaylan Fagour

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